Point de vue sur les golden retrievers de couleur noire : mythes et réalités

9 septembre 2025

Chien golden retriever noir en plein soleil dans un parc

Aucune organisation cynologique reconnue n’accepte officiellement la couleur noire dans les standards du golden retriever. Pourtant, des annonces et témoignages circulent régulièrement au sujet de chiens présentés sous cette appellation. Les forums spécialisés et réseaux sociaux relaient de nombreuses affirmations contradictoires sur l’existence et la légitimité de ces animaux.

Des éleveurs évoquent parfois des portées où apparaissent des chiots à la robe sombre, alimentant la confusion. Ce phénomène suscite interrogations et débats, entre croyances tenaces et réalités génétiques rarement expliquées au grand public.

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Golden retriever : ce que dit vraiment le standard sur la couleur

La couleur du golden retriever fait couler beaucoup d’encre et ne laisse personne indifférent. Les discussions s’enflamment sur les forums, les réseaux bruissent de certitudes et de doutes. Pourtant, tout est écrit noir sur blanc dans les standards officiels.

Du côté du Kennel Club britannique, pionnier du golden retriever depuis le 19ème siècle, comme chez l’American Kennel Club, les règles sont fermes : le golden retriever doit arborer une robe dorée, déclinée du crème lumineux à l’or profond. Aucune place au noir, ni à la moindre tache sombre. Les standards consultables par tous, qu’on soit passionné ou professionnel, sont catégoriques : un pelage noir exclut d’emblée le chien du cercle officiel des golden retrievers.

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Voici ce que stipulent précisément ces standards :

  • Le golden retriever est une race de chien née en Écosse au 19ème siècle.
  • La palette acceptée va exclusivement du crème à l’or, le noir n’y figure jamais.
  • Un individu à pelage noir, même issu de deux golden retrievers, ne sera jamais reconnu par les instances officielles.

Ce consensus s’étend au niveau mondial. Où que l’on regarde, de la France au Royaume-Uni en passant par les États-Unis, les clubs canins refusent systématiquement d’intégrer le noir dans le standard du golden retriever. Cette exigence n’a rien d’anecdotique : elle vise à préserver l’unité de la race, son identité forgée depuis Lord Tweedmouth. Dans les familles, chez les éleveurs ou en cabinet vétérinaire, le constat est le même : toute déviation vers le noir signale un autre patrimoine génétique, une autre histoire.

Noir ou pas noir ? D’où vient la confusion autour du golden retriever

La rumeur d’un golden retriever noir circule avec une ténacité remarquable. Les explications des éleveurs, les rappels des spécialistes n’y font parfois rien. L’imaginaire collectif brouille les pistes, porté par la viralité des images de chiens sombres étiquetés à tort comme golden retrievers. Pourtant, la réalité génétique est implacable : il n’existe pas de golden retriever noir pur.

Ce mythe trouve sa source dans la confusion fréquente entre différentes races de retrievers. Les flat coated retrievers sont naturellement noirs, tout comme le labrador retriever noir. Parfois, des croisements entre un golden retriever et l’un de ces chiens noirs donnent naissance à des chiots à la robe foncée. Leur charme n’est pas en cause, mais ils n’appartiennent plus à la race golden retriever telle que définie par les instances cynophiles.

Pour mieux comprendre les sources de la confusion, voici les principales différences à garder en tête :

  • Le flat coated retriever partage avec le golden retriever une allure et une expression similaires, mais son pelage peut être noir ou foie.
  • Le labrador retriever noir combine douceur, énergie et robe noire, tout en restant distinct du golden par sa morphologie.

Le terme “retriever”, utilisé pour plusieurs lignées, entretient l’ambiguïté. Pourtant, à la lumière des textes officiels et de la génétique, le golden retriever noir demeure absent des registres du Kennel Club britannique comme de l’American Kennel Club.

Flat coated retriever, labrador noir : des ressemblances qui entretiennent le mythe

L’amalgame se prolonge. À première vue, le flat coated retriever et le labrador retriever noir pourraient passer pour des cousins proches du golden retriever. Leur allure, leur robe sombre, brouillent le jugement des observateurs moins avertis. Mais chaque race affiche des particularités nettes, fixées par les standards internationaux.

Le flat coated retriever fascine par la brillance de son poil, d’un noir intense ou, plus rarement, foie. Sa silhouette rappelle la légèreté du golden, mais son port de tête, l’expression de ses yeux, la texture de son poil trahissent sa singularité. Quant au labrador noir, il partage l’énergie et l’attachement à la famille du golden, mais présente un gabarit plus massif, une queue épaisse dite « queue de loutre » et un poil nettement plus court.

Voici comment distinguer ces races au premier coup d’œil :

  • Le flat coated retriever : pelage noir ou foie, poil long et plat, silhouette élancée.
  • Le labrador noir : fourrure dense et courte, museau plus large, queue épaisse.

Leur popularité n’arrange rien. Les médias, les réseaux sociaux, les annonces de portées contribuent à semer la confusion. Beaucoup de personnes, attirées par la nouveauté ou méconnaissant les races de chiens, attribuent à tort le qualificatif de « golden retriever noir » à certains individus. Pourtant, la génétique et les fédérations de race sont sans appel : ce phénotype n’existe pas chez le golden retriever. Reste à chacun, qu’il soit amateur ou professionnel, de faire preuve de discernement.

Chiot golden retriever noir allongé sur le sol en intérieur

Ce que révèle la génétique sur l’existence d’un golden retriever noir

La génétique ne laisse aucune place au doute. Si le golden retriever arbore cette gamme de couleurs si caractéristique, c’est à la présence du gène e/e qu’il le doit. Ce gène, récessif, bloque la production d’eumélanine, le pigment à l’origine du noir. Conséquence directe : la robe du golden s’étend du crème à l’or foncé, jamais vers le noir.

Les standards internationaux, aussi bien ceux du Kennel Club britannique que de l’American Kennel Club, l’attestent : aucun golden retriever noir n’est enregistré officiellement. Les chiots à la robe très sombre proviennent toujours de croisements avec d’autres races, labradors noirs, flat coated retrievers, ou de mutations ponctuelles, non reconnues et non reproductibles à l’échelle de la race.

Pour mieux saisir ce que la science nous enseigne, voici les points clés :

  • Le gène e/e : limite strictement la couleur du golden aux nuances dorées et crèmes.
  • L’eumélanine : absente chez le golden retriever, omniprésente chez les retrievers noirs.
  • Les clubs de race : refusent catégoriquement de valider comme golden retriever tout chien à pelage noir.

La génétique, loin de toute spéculation, trace la frontière de la race golden retriever. Les histoires de golden retrievers noirs, aussi séduisantes soient-elles, tiennent davantage du malentendu ou du mythe que d’une quelconque réalité biologique. L’image du golden, fidèle à son nom, reste invariablement dorée. Et c’est bien là, au fond, ce qui fait toute sa singularité.

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